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SDR-NO (0-3) : l'oeil du supporter !

8 mai 2019
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51ème chapitre de l'oeil du supporter ! Un nombre symbolique pour ce SDR-NO qui a malheureusement vu la défaite des Rémois. Fidèle à son habitude, notre écrivain et supportrice stadiste Marie-Agnès nous fait le récit de la dernière rencontre des Rouge et Blanc, comme elle l'a vécue depuis les tribunes de Delaune samedi...

 

Des crocs acérés

Tout Delaune rêve de renouer avec la victoire qui se dérobe sous les crampons des Stadistes depuis le 17 mars dernier. Allez les Rouges ! Face aux crocodiles au style flamboyant malgré une piètre défense, les hommes de Guion auront à cœur de préserver leur bloc défensif et d’assaillir les filets adverses. Grappiller une ou deux places au classement, tel est l’objectif visé. Le combat s’annonce féroce pour les deux clubs aux crocs acérés. La pelouse bien arrosée prédit, nous l’espérons, une fin de match sabrée au champagne.

 

Terribles contres

Les Rouge et Blanc engagent et posent le jeu. Cafaro lance les hostilités par un tir, puis par un bon coup franc, hélas mal ajustés. Le pressing tout comme l’envie sont du côté rémois. « Qui ne saute pas n’est pas rémois, olé. » De belles et rapides combinaisons tactiques nous offrent un jeu rythmé et alléchant. Romao, de retour, s’impose dans l’entrejeu. Mais sur un contre rondement mené, Savanier, meilleur passeur du championnat, délivre un bon centre repris par Ferri qui ajuste le premier tir nîmois et maarque ! Reims est cueilli à froid alors qu’il menait la danse. Fougueux, les crocodiles mettent le feu sur la cage de Mendy par Bobichon. C’est détourné en corner ! Déstabilisé, le jeu champenois s’encrasse de déchets techniques. Ripart profite ainsi d’une passe médiocre pour surgir devant Mendy et l’humilier d’un grand pont, avant de crucifier les Stadistes. Buut ! 0-2 à la pause. Delaune gronde.

 

Des Rouge et Blanc en sourdine

L’équipe de Blaquart appuie sur l’accélérateur dès la reprise. Après un cafouillage dans la surface rémoise, Bouanga crucifie le Stade par un troisième but ravageur. Delaune est abasourdi. Le sablier du temps miroite une petite étincelle d’espoir. Engels s’en saisit par une jolie tête bien appuyée mais claquée par l’excellent Bernardoni. Zeneli voit malheureusement son tir contré. Notre capitaine Romao se bat comme un diable et tente d’insuffler l’esprit de révolte à ses coéquipiers. Or tel un orchestre en sourdine, les hommes de Guion n’y arrivent pas ! Nîmes opte pour le pilotage automatique, bien aidé par de grossières erreurs adverses. Bouanga saisit par deux fois sa chance. Dans ce marasme offensif du Stade de Reims, les supporters Ultrem encouragent admirablement leurs joueurs par leur chant improbable : « Et nous allons gagner ! » Zeneli dévisse son tir, Suk glisse, et le cruel sifflet final retentit. Victoire incontestée des Nîmois. Le navire champenois a tangué, mais un vent en rafales peut encore le mener à bon port, celui de la victoire.

Marie-Agnès Girault-de Francqueville