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SDR-SCO : un coup d’envoi symbolique !  

9 novembre 2019
Maurice Ejnès

En cette rencontre placée sous le signe de Raymond Kopa, le Stade de Reims met à l’honneur son plus ancien licencié et l’un de ses plus fervents supporters, Monsieur Maurice Ejnès (accroupi sur la photo, deuxième joueur à partir de la gauche), 96 ans.  

Arrivé en France, et installé à Reims, en 1931, année de création du Stade de Reims, Maurice Ejnès a signé sa première licence en minimes avec le SDR en 1935 à l'insu de son père qui refusait qu'il joue au football. C'est là qu'il a connu Pierre Batteux et Pierre Angel (futur gardien de but professionnel) qui sont devenus ses meilleurs amis. C'est ainsi qu'il est devenu un intime de la famille Batteux. Titulaire en équipe première -il y avait de nombreuses équipes minimes- au poste d'attaquant, il a pour principal fait d'arme à ce niveau d'avoir inscrit 11 buts lors d'une victoire 24-0 contre Mourmelon-le-Grand. En 1936, il a assisté avec les jeunes du club à la finale de la Coupe de France Racing-Charleville à Colombes. En 1938 il a été ramasseur de balle lors du match de Coupe du Monde Hongrie-Indes Néerlandaises disputé à Reims. Une fois devenu junior et reconverti au poste de demi, il a eu l'occasion de jouer à plusieurs reprises sur la pelouse qu'il va refouler ce soir.  

Son parcours raconté dans un livre  

Il a joué sous les couleurs du Stade de Reims jusqu'à ce qu'il quitte la ville pour franchir la ligne de démarcation en mai 1942. Il avait alors 19 ans. Sa carrière de footballeur à Reims s'est arrêtée là. Pas sa passion pour le football. Maurice Ejnès l’a ainsi transmise à son fils Gérard, ancien rédacteur en chef de France Football notamment qui a écrit, dans un livre, le récit de la vie de son père. Tout son parcours de jeunesse (de sa naissance jusqu'à sa démobilisation de l'armée en août 1947) est ainsi narré dans « Comment le dire avec circoncision ? » (Editions Le Passeur). Ce soir, à travers ce retour aux sources à Delaune, c’est un hommage mérité mais aussi et surtout un joli clin d’œil à l’histoire qu’adresse le Stade de Reims en cette rencontre qui pourrait être appelée « Kopaico ».