
Valentin Atangana, académicien du mois de février
Chaque mois, le Stade de Reims met à l’honneur un de ses jeunes académiciens à travers un article introspectif afin de le récompenser pour son implication dans les différents aspects de la vie quotidienne (sportif, scolaire, comportement...) Aujourd’hui c’est Valentin Atangana, milieu de terrain de 16 ans, qui nous parle de son rôle de capitaine et de son leadership
Je suis né au Cameroun à Yaoundé, je suis arrivée en France très tôt. J’ai intégré le Stade de Reims en U11. Depuis mon année U12, j’ai toujours été le capitaine des équipes dans lesquelles j’ai joué, que ce soit au Stade de Reims et désormais en équipe de France. Je ne sais pas si le leadership est quelque chose d’innée ou qu’on acquiert avec le temps. Je me définirais comme un leader naturel, sur et en dehors du terrain. Avant les matchs, c’est moi qui motive mes coéquipiers, dans les vestiaires, pendant le match, durant la mi-temps, après le match ... Aux entrainements, il faut que mes coéquipiers sachent que je suis là, pas uniquement balle au pied mais également par la parole. Ce rôle de capitaine demande beaucoup de responsabilité, tu as moins le droit à l’erreur que d’autres personnes. Par exemple, je me fixe des objectifs à chaque match : Perdre un minimum de ballon durant le match tout en conservant l’idée de le faire progresser. pas plus. En dehors du terrain, j’estime que j’ai ma part de responsabilité quand mes coéquipiers ne se sentent pas bien ou n’ont pas le bon comportement. C’est toujours délicat de faire des remontrances à des coéquipiers plus âgés. J’ai le souvenir d’une veille de derby face à sedan en U17 nationaux, le coach m’appelle et me dit « Val, demain tu seras capitaine » alors que j’étais le plus jeune du groupe ! C’est une sacrée responsabilité. Nous devons nous entendre et nous comprendre quelque soit nos âges. Nous devons coopérer pour le bien de tous, pour le bien de nos équipes.
"Le fait de porter le brassard m'a responsabilisé très tôt"
Cette exigence, j’essaie de l’appliquer au quotidien pour être à la hauteur de mes engagements dans ce double projet scolaire et sportif. J’ai eu la chance d’être sélectionné en Équipe de France jeune. Ce qui m’a marqué c’est l’attente qu’il pouvait y avoir autour de nous. Il n’y a pas de temps adaptation, il faut être performant tout de suite. La marge d’erreur est encore plus fine qu’en club. La moindre passe mal appuyée, la moindre touche mal faite sont des erreurs qui se payent cash. Mon père est un ancien joueur professionnel. Il a joué en D2 anglaise à Colchester, en D1 Ecossaise à Dundee United mais aussi dans d’autres pays. Il vient me voir à tous les matchs à domicile. Pour les matchs à l’extérieur, on les regarde ensemble en différé grâce à l’application Hudl. Après chaque match on a notre petit rituel. Il me fait un débriefing : il me dit ce qui a fonctionné et ce qu’il faut améliorer. Il est très attaché aux détails. J’apprends beaucoup de lui. Quand je regarde un match, même pour le plaisir, j'essaie de me concentrer sur des points précis. Je regarde les déplacements des joueurs sans ballon, la position du corps au moment de recevoir la balle etc…
Le football est une passion que j’appréhende comme un métier. Le fait d’avoir le brassard m’a responsabilisé très tôt. Sur le terrain je suis en mission.