Chaque mois, le Stade de Reims met à l’honneur un de ses jeunes académiciens à travers un article introspectif afin de le récompenser pour son implication dans les différents aspects de la vie quotidienne (sportif, scolaire, comportement...) Aujourd’hui c’est Nhoa Sangui, 15 ans, qui nous parle de son parcours.

J’ai toujours baigné dans le foot. Mon grand frère était fan de ballon rond. Je me souviens à Creil, ma ville natale, je regardais les grands jouer sur le city stade de mon quartier pendant des heures, ça me captivait. J’avais 5-6 ans à l’époque mais inconsciemment je mémorisais déjà des gestes, des attitudes. C’était le début de mon apprentissage footballistique. À 8 ans, mes parents me prennent ma première licence à l’ASBO (Beauvais), je découvre alors le football dans un club. Ce qui m’a toujours attiré dans ce sport c’est le spectacle : dribbler, feinter, créer des choses avec le ballon. J’aime Ousmane Dembele pour sa gestuelle, son fameux crochet et ses feintes imprévisibles. Pour moi le foot doit rester quelque chose de spectaculaire. J’essaye de m’inspirer de ces artistes dans mon jeu même si je joue défenseur latéral. Je dirais que je suis un latéral offensif ; ma qualité première est ma vitesse. J’aime percuter. Je dois travailler certains aspects défensifs de mon jeu comme la gestion de la profondeur, la position de mon corps sur certaines phases défensives et ma qualité de centre. Mes références à ce poste sont : Reece James, Kyle Walker et Joao Cancelo. 

Du city-stade à l’Equipe de France U16

Mes parents ont toujours été très présents. Mon père m’accompagne depuis mes premiers matchs en U10 et, depuis peu, même ma mère s’y est mise. On débriefe les matches en famille. Ils m’ont fait comprendre que pour réussir, je devais forcément faire des sacrifices. C’est parfois dur, surtout à mon âge, on est souvent tenté d’aller manger un fast-food avec des amis ou de se coucher tard mais je sais que sur le long terme l’hygiène de vie fera la différence. Il n’y a pas de secret. Cette rigueur, ce professionnalisme, je l’ai appris en arrivant au centre de formation du Stade de Reims. Dès que j’ai vu les équipements du club j’ai ressenti une immense fierté. J’ai dû m’adapter au rythme soutenu ; la cadence des entraînements combinés au rythme scolaire, mais j’ai fini par trouver mes marques. J’ai également eu la chance d’être appelé en équipe de France U16 il y a un peu plus d’un mois. Quelle expérience ! Le moment de l’hymne national a été particulièrement intense à vivre. J’ai ressenti beaucoup d’émotion et d’honneur . J’aimerai pouvoir la chanter encore et encore. Pour ça, il faudra travailler sans relâche et rester concentré sur mes objectifs.